lectures fortes
C'est Charlotte qui m'a donné envie de lire Sobibor. S'y mêlent le récit d'une adolescente boulimique anorexique dans les années 2000 et le journal d'un français engagé aux côtés des nazis en 1942 pour défendre leurs idées antisémites. Ce roman est assez dur, très bien construit, et donne du sens à beaucoup de choses, sans complaisance. Et à l'échelle du lecteur, il répond aussi au "zakhor" (souviens-toi) prononcé par un déporté en arrivant à Sobibor, en réalisant quel sera le terme de son dernier voyage.
Une lecture d'utilité publique : La centrale. Nucléaire, en l'occurence. Où l'on fait appel à des interimaires pour l'entretien et la maintenance. Qui se relaient sur des temps très très courts pour les interventions dans certains locaux. Pour ne pas atteindre "la dose". Pour ne pas se retrouver au chômage. Le danger radioactif menace une large population en cas d'accident, mais aussi des gens au jour le jour, dans le cadre de leur métier. Et ça je ne le savais pas vraiment.
Dans la balance du débat, pèsent : cette double sécurité, la contamination des eaux des fleuves voisins utilisées pour le refroidissement, un basculement vers les énergies renouvelables (qui entraînerait un transfert du bassin d'emploi et non une suppression), le coût de l'électricité (par ailleurs déjà en augmentation très régulière pour les usagers). Chez moi, la balance penche drôlement d'un côté.