Le photographe
Cette bande dessinée m'a offert un voyage. Vers un pays qui doit être tellement beau, et tellement meurtri : vers l'Afghanistan (en 1986). La guerre y a commencé avant que je sois née et je me demande quel âge j'aurai quand il redeviendra serein. Ce voyage se fait aux côtés d'une équipe de médecins pour une organisation humanitaire. Le genre de gens qui donnent le temps de leur vie pour aller soigner, voire opérer, des gens en détresse, dans des conditions plus que spartiates, et dans des zones parfois dangereuses. Le genre de gens que j'admire par-dessus tous les autres. Photos de Dider Lefèvre et dessins d'Emmanuel Guibert sont mélangés, moments graves et instants de détente et d'humour le sont aussi. J'aurais envie de dire que tout cela est très réussi, mais je me sentirais présomptueuse, car devant Le photographe, je ne me sens pas lectrice mais citoyenne du monde, à qui on a permis d'en voir l'autre face. Merci aux auteurs.