souvenirs de la maison close

Je me souvenais que L'Apollonide - Souvenirs de la maison close avait été apprécié au festival de Cannes, mais je ne m'y suis pas intéressée. La volupté marchandée, le regard trouble sur les femmes, le parfum capiteux des alcôves, non, ça ne me disait rien. Mais j'ai écouté un conseil avisé. Bien sûr il y a tout ça, mais filmé d'un regard tellement différent. Il y a longtemps que les facettes d'un film ne m'avaient pas impressionnée toutes à la fois : scénario, mise en scène, montage, jeu, lumière, costumes, et puis la musique, parfois anachronique, mais talentueusement, et le générique de début fait de photos en noir et blanc grainé, sublime. Les femmes incarnées ne sont libres de rien, espèrent un mieux vivre, mais appréhendent surtout le pire. Elles ont souffert, souffrent ou souffriront, et souvent les trois à la fois. La pudeur de L'Apollonide n'est pas celle des corps, mais celle du respect de l'âme de chacune. L'esthétique, le rythme étouffé et la sensibilité de ce film m'ont chavirée.

Et puis voilà, j'ai repris ma pelle et mon rateau. Merci d'avoir laissé des paillettes dans le bac à sable, je le vois briller...

p>

Découvrez la playlist inSiena avec Björk

Comments

[Nö]

Il me tente moi aussi ...

[L]

Chouette film et chouette décision !

[veroniq]

De jolies choses à partager dans ton bac à sable !
Tu me donnes envies d'aller voir ce film ...

[Bauchette]

Il me tente ce film (et encore plus après la lecture de ce que tu en dis) mais il ne passe pas chez moi... Va falloir encore parcourir des kilomètres!
(Je suis tellement contente que tu sois revenue!!!!) :)